Le Mépris
J’ai appris ce matin que le décret ainsi que l’arrêté relatifs à l’organisation des enseignements au collège sont parus ce mercredi 20 mai 2015 au Journal Officiel. Le Gouvernement a tranché dans le vif, ne voulant surtout pas céder sur aucun des points contestés par les syndicats d’enseignants et les parents d’élèves. Pour un Gouvernement qui a prôné la concertation sur tous les sujets, il est scandaleux de constater les coups portés à l’enseignement public et aux enseignants. Déjà, en imposant la réforme des rythmes scolaires aux enseignants et aux familles, sans possibilité de négocier, et en faisant financer cette réforme par les collectivités locales, le Gouvernement a montré son mépris des personnels de l’Education Nationale et des parents d’élèves. Aujourd’hui, en faisant passer en force la pseudo réforme du collège, là aussi sans concertation – et avec l’utilisation de mots scandaleux dans la bouche d’un ministre qualifiant de « pseudos-intellectuels » les personnalités qui ne partagent pas son point de vue – le Gouvernement montre son vrai visage, celui d’un sectarisme affirmé et d’un mépris des acteurs de l’Enseignement. Le débat sur le collège n’aura donc pas lieu, alors que la réforme annoncée engage l’avenir de nos enfants, des professeurs, et que ce débat avait toute sa place dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. L’Education est le fondement de nos sociétés. En agissant avec violence, la ministre de l’Education Nationale affiche là son autoritarisme, nourri par une idéologie partisane. Rien, rien !, dans cette réforme, ne permettra d’acquérir les savoir fondamentaux dont tous les classements internationaux démontrent qu’ils sont en chute libre en France.