Un Parti socialiste aux abois…
Dans la même journée, dans la perspective des prochaines échéances électorales, les « régionales » en l’occurrence, nous avons eu droit à deux déclarations issues des rangs socialistes en général, du Gouvernement en particulier, pour le moins surréalistes. D’abord, c’est le Premier ministre en personne, Manuel Valls, qui vient semer le trouble dans sa famille politique en prônant à son tour le « ni-ni ». On se souvient la volée de bois vert que m’a valu ce positionnement lorsque aux dernières élections j’avais moi-même préconisé la stratégie du « ni-ni » face à la gauche et au front national, si d’aventure un tel unique choix devait se présenter au final. A l’époque, j’avais été sévèrement critiqué, subissant les foudres tant de la gauche que de l’extrême droite. Ensuite, le même jour, c’est un « ministre socialiste anonyme » – j’ignorais personnellement que cela existait – qui vient expliquer à un média national public qu’il faut envisager de mettre en place des alliances avec la droite républicaine, « pour faire barrage au front national plutôt que de se ranger derrière un front républicain »… Le Parti socialiste est-il moribond à ce point pour esquisser une telle alliance contre-nature ? C’est en tricotant de telles stratégies que l’on fait un boulevard aux extrêmes. Lorsque on a des convictions, on va jusqu’au bout, on les défend bec et ongle devant le peuple, car nous savons tous que les combinaisons d’appareils politiques finissent toujours à la poubelle. La fierté d’un élu, d’un parti, d’un groupe de personnes qui se présentent pour un mandat, pour diriger une collectivité, c’est de défendre ses idées, son programme, avec force, courage et conviction.