La ministre du Travail autorise le licenciement d’un salarié (protégé) d’Air France
Nous l’avons appris hier matin : la ministre du Travail, Myriam El Khomri, a validé le licenciement d’un salarié d’Air France : il s’agit d’un syndicaliste accusé d’avoir « pris part aux violences ayant émaillé le comité d’entreprise de la compagnie aérienne le 5 octobre 2015 », à l’issue d’une manifestation contre des suppressions d’emplois annoncées dans le cadre d’un Plan social de redressement de ladite entreprise.
Au regard des événements – et à n’en pas douter des informations recueillies dans le cadre de l’enquête – cette décision de la ministre est logique et tout à fait justifiée. Que je sache, nous sommes (encore) dans un Etat de droit(s), avec donc des devoirs et des droits qui incombent à chaque citoyen.
Le plus surprenant, ou plutôt le plus inquiétant, c’est la réaction en chaîne de personnalités, telle la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienmann qui s’insurge, s’indigne, estimant sur les ondes qui veulent bien accueillir son propos « Que cette décision est une grande maladresse, un mauvais signal pour le monde syndical (…) ». On croit rêver !
Sans aucun doute, le syndicaliste sanctionné aujourd’hui a surestimé le degré de protection que lui donne son implication syndicale. Il a oublié qu’au contraire sa fonction de délégué syndical l’oblige à une démarche exemplaire s’agissant de son comportement, de ses initiatives, de son relationnel, à être donc encore plus responsable que tout autre salarié dans l’entreprise. Il y a eu dans le cas présent une agression physique contre un cadre de l’entreprise. Les images ont fait le tour du monde. Le préjudice pour l’image de notre pays véhiculée à l’étranger est incalculable, inchiffrable !
Non Mme Lienmann, vous vous trompez lourdement, vous faites fausse route, car, en l’occurrence, « le mauvais signal », comme vous dîtes, aurait été que vos amis socialistes, qui sont aux commandes du pays, qui nous gouvernent, laissent faire sans réagir, sans sanctionner. En la matière, et en d’autres termes, la ministre du Travail a fait son job. Il n’y a rien de politique dans cette décision. Simplement du bon sens et l’application des textes dans le respect de nos valeurs républicaines. Un point c’est tout.