Migrants : l’exemple de Saint-Bauzile-de-Putois révélateur de l’impréparation de ce gouvernement
Quand on se veut à l’écoute des inquiétudes et des peurs de la société, on ne peut pas traiter le problème des migrants comme le fait l’actuel gouvernement.
Si ces personnes se sont regroupées à Calais, c’est pour rejoindre le plus rapidement possible la Grande-Bretagne, car Calais est le point de passage le plus logique et le plus court pour y accéder. Devant l’accumulation de ces campements sauvages, qualifiés de « jungle » par les médias de tous horizons, sans la moindre hygiène sanitaire, sans sécurité et sans respect des personnes – en dépit de la présence sur place d’ONG et d’associations – il était bien sûr nécessaire d’agir et de réagir.
Cependant, il me parait plus respectueux de le faire en prenant l’attache des maires concernés par cet éparpillement des migrants sur l’ensemble du territoire national, ainsi qu’en informant les populations locales sur ces déplacements, plutôt que le leur imposer sans discussion possible.
L’exemple le plus frappant et le plus proche de nous étant à ce jour celui de la commune de Saint-Bauzile-de-Putois, où l’Etat avait décidé dans un premier temps d’installer dans cette petite commune cévenole de l’Hérault situé dans l’arrondissement de Lodève, qui compte à peine environ 1 800 habitants, près de 90 migrants… Michel Issert, le maire, que je connais bien, et que je soutiens dans sa protestation, ainsi que le fait d’ailleurs son Conseil municipal, s’est opposé à « cette décision prise d’en haut sans la moindre concertation » et il a dans la foulée annoncé qu’il démissionnerait. Finalement, samedi dernier, pour apaiser la situation, le chiffre de 87 migrants imposés par le gouvernement est tombé à 44. C’est la Préfecture qui a officialisé cette réduction de moitié.