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Mme Royal a-t-elle abusé du « mojito », la boisson locale cubaine ?

6 Décembre 2016, 14:24pm

Publié par Jean-Marc Pujol

La polémique du week-end est venue de la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, qui assistait à Cuba aux obsèques de Fidel Castro. Elle a tenu des propos qui interpellent : c’est à se demander si elle enterrait le dictateur ou, politiquement parlant, si elle ne s’enterrait pas elle-même ! Car, comment, devant des journalistes (inter)nationaux, peut-on faire l’éloge idéologique d’un système, d’une dictature, en affirmant « lorsqu’on demande au Gouvernement cubain de nous fournir une liste de prisonniers politiques, il nous répond qu’il n’y a pas de telle liste » ?...
Parler de Fidel Castro comme un « monument » du 20ème siècle, c’est aussi absoudre les crimes des autres « monuments » Staline, Hitler, Mao ou Mussolini. Venir se compromettre devant les cendres d’un dictateur qui a bafoué la démocratie, empêché des élections libres, imposé le parti unique, emprisonné les homosexuels, exécuté des innocents, fait fuir ses compatriotes, ruiné son pays et fait fortune sur le dos des Cubains me paraît être bien plus qu'une faute politique, une faute morale.
Dans son propre camp politique, à gauche, des voix se sont élevées pour dénoncer cette « Stalinitude ». Malheureusement, les socialistes de tous bords nous ont habitué à ces naufrages économiques, idéologiques et, désormais, moraux.
Même la porte-parole d’Amnesty International en France, Geneviève Garrigos, dans les colonnes de l’hebdomadaire Le Point, déclare dans un entretien : « Ségolène Royal met en avant les progrès en matière de santé et d’éducation, et elle occulte le reste. Or la répression n’a jamais cessé. C’est incompréhensible de dire ça (…) ».
De déclarations scandaleuses en renoncements (elle-aussi), Ségolène Royal s’enfonce chaque jour davantage, mais le plus inquiétant c’est sa contribution à écorner l’image de la France sur la scène internationale, pire encore : à « nous » ridiculiser dangereusement !
Il est grand temps que la page de ce Gouvernement soit définitivement tournée.