En sortir. Et vite !
Le temps presse. A moins de 90 jours du 1er tour de l’élection présidentielle nous voilà empêtrés, englués, dans une affaire à tiroirs qui secoue notre candidat à la fonction suprême. Peu importe la puissance du lynchage médiatique qui cible François Fillon pour tenter de l’abattre, force est de constater que depuis plus d’une semaine, jour après jour, les révélations s’accumulent pour le discréditer, le dézinguer. Les loups ne lâcheront pas le morceau.
A partir de ce constat, que faire ? François Fillon n’en finit plus de « sur-réagir », de se justifier, d’avancer contre vents et marées, de répondre aux faits reprochés par des témoignages qui, même s’ils sont fiables, justes, sont systématiquement remis en cause, contrecarrés. Son programme pour la présidentielle, notre programme !, et les ambitions qui en découlent pour relever la France, sont devenus inaudibles dans une partie de l’électorat. Même quand il s’en sort, quand sa version ne pourrait souffrir d’aucune contestation, aussitôt c’est un torrent de suspicions qui revient de plus belle…
Certes, pour François Fillon et pour nous tous, ses soutiens, ses compagnons de route, la marge de manœuvre désormais est faible. En attendant, le lourd fardeau de l’impopularité s’installe. Le besoin d’un électrochoc se fait ressentir. Il suffit d’aller sur le terrain pour le constater. C’est une opinion désastreuse qui s’érige. Si nous ne réagissons pas rapidement, sous quelque forme que ce soit, il sera difficile, pour ne pas dire impossible, de réparer les pots cassés.
A l’évidence, le temps joue contre nous. Nos tentatives d’explications restent vaines, elles ne sont plus convaincantes. Le problème est posé à court terme. Il n’y a plus qu’une solution : osons la regarder en face.
Puisque par les temps qui courent Charles de Gaulle est souvent cité, par les uns et les autres, je fais appel ici à l’une de ses mille et une citations : « Dans les entreprises où on risque tout, un moment arrive, d’ordinaire, où celui qui mène la partie sent que le destin se fixe. Par un étrange concours, les milles épreuves où il se débat semblent s’épanouir soudain en un épisode décisif… ».
François Fillon a encore entre ses mains le rôle du sauveur de la droite et du centre, à lui donc de prendre la bonne décision, celle à la hauteur d’un Chef d’Etat !