Perpignan, ville touristique à part entière !
Grâce à Paul Alduy, alors maire de Perpignan (de 1959 à 1993), la ville fut l’une des toutes-premières en France à être dotée d’un Palais des congrès, ce qui lui permit de se hisser dans le segment du « tourisme d’affaire ». Aujourd’hui, Perpignan-la-Catalane, s’adossant à la richesse d’un patrimoine naturel, culturel, architectural, historique et identitaire hors nomes, a su développer un tourisme urbain qui fait de notre cité la porte d’entrée d’un territoire connu et reconnu, un territoire qui a su diversifier son offre touristique, en élaborer de nouvelles, au cœur de l’un des triangles géographiques comptant parmi les plus attractifs au sud de l’Europe, et délimité par les métropoles de Toulouse l’Occitane, Montpellier la Languedocienne et, surtout, Barcelone la Catalane.
Les chiffres sont là : la seule période de la Semaine Sainte a attiré plusieurs dizaines de milliers de personnes, essentiellement lors de la Procession de la Sanch… dont plus précisément 16 123 dans les monuments de la ville (Cathédrale, Hôtel Pams, Casa Xanxo, Couvent des Minimes, églises La Real, Saint-Jacques, Saint-Mathieu…). Il faut remonter aux années 90 pour retrouver une telle affluence. Même constat à l’Office de tourisme (Palmarium), où le système d’enregistrement de la fréquentation « Tourinsoft » a permis de chiffrer au client près : 7 877 personnes très exactement, entre le samedi 8 et le lundi 17 avril 2017. Le Vendredi Saint (14 avril), jour de la procession de la Sanch, révèle même un chiffre record de près de 2 000 visiteurs ! En tête de cette clientèle, les habitants de l’Hexagone (pour environ 53% de la fréquentation globale), suivis des Espagnols (31% - dont une majorité de Catalans de Barcelone-Gérone-Figuères), des Britanniques (5%), des Allemands (4%) et des Belges (3%).
Certes, il faut rappeler que cette année la Semaine Sainte a été favorisée, sur le calendrier, par les vacances scolaires de printemps (coïncidant notamment avec les zones de proximité) ainsi que par une météo particulièrement clémente affichant des températures estivales. Mais il faut aussi se rappeler que l’équipe municipale - pleinement consciente de l’évolution du tourisme et de ses enjeux dans un secteur d’activité désormais majeur, facteur d’innovation, de savoir-faire et de progrès social - a décidé d’engager une politique nouvelle pour répondre au plus près de la quête d’authenticité recherchée dans le cadre du développement d’un tourisme urbain.
S’agissant par exemple de la procession de la Sanch, la Ville, représentée par Pierre Barbé l’élu en charge du Tourisme, et par Marie-Claire Baills, Directrice de l’Office de tourisme, en étroite collaboration avec la Délégation municipale aux Affaires catalanes et l’Archiconfrérie, ont permis un partenariat dynamique qui a suscité un certain élan.
Le marché touristique constitue aujourd’hui une alternative économique, avec un rôle social au niveau de l’emploi et des investissements, surtout dans une ville comme la nôtre. Perpignan doit saisir cette mutation comme une chance, Perpignan doit s’engouffrer dans cette brèche ; cela ne concerne pas uniquement notre collectivité territoriale, mais cela doit constituer un appel d’air pour les professionnels, notamment dans les métiers de l’hébergement, la restauration et les cafés, comme pour les opérateurs de voyages (d’où notre volonté de faire de Perpignan une véritable destination City break). Les nombreux témoignages qui me reviennent du centre-ville vont d’ailleurs tous dans ce sens. Avec ses musées, ses monuments, ses manifestations culturelles (nombreux festivals à l’image de Visa…), tout en restant respectueux de la population résidente (j’y veillerai personnellement), Perpignan-la-Catalane a tout pour trouver sa place au soleil dans le Tourisme.