Le TGV, vite !
Une enquête effectuée à l’échelle nationale par un site spécialisé dans le secteur de l’immobilier, et rendue publique ce mercredi matin, montre que l’agglomération bordelaise caracole en tête du classement des plus fortes progressions enregistrées en une année dans les villes françaises, s’agissant du prix du m² habitable : +12,1% sur douze mois. Il en est de même pour la métropole niçoise. Cette évolution à la hausse du marché de l’immobilier entraîne certes une flambée du secteur « à tous les étages », mais il est intéressant de constater qu’elle se traduit aussi, et surtout, par une dynamique économique dans son ensemble : créations d’emplois, investissements, attractivité touristique renforcée et développée, etc.
Du coup, pour ne citer que Bordeaux et Nice, pour ces villes estampillées « villes les plus chères de France », c’est aussi la marque d’un certain dynamisme qui colle à leur image.
Enfin, à y regarder de plus près, on s’aperçoit que l’arrivée du Train à Grande Vitesse (TGV) n’est pas étrangère, loin s’en faut, à cette « force attractive ». C’est même leur point commun.
D’ailleurs, une précédente enquête sur les « mobilités », plus ciblée sur Paris et sa couronne d’Île de France, laissait déjà apparaître que le projet du futur métro faisait grimper le prix de l’immobilier dans des zones urbaines pour le moins inattendues (du 93 et du 94) car jusqu’ici ces territoires ne bénéficiaient pas toujours d’un impact positif dans l’opinion médiatico-publique.
Certes, même dans l’histoire la plus lointaine, les événements nous ont souvent démontré que les territoires stratégiquement les mieux situés géographiquement, les moins enclavés, avaient toujours une voie de communication d’avance sur les autres.
C’est pour cela que, comme l’ensemble des élus et des décideurs de notre Grande Région, je suis convaincu de la priorité, de l’urgence, de la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) qui doit relier la Métropole Perpignan-Méditerranée à Montpellier. Un réseau des mobilités exemplaire doit mailler le triangle Toulouse, Montpellier et Barcelone avec pour cœur de villes Perpignan, dans le respect de nos environnements respectifs !
Les associations qui oeuvrent pour cela doivent être entendues, de même que les élus de proximité doivent être plus et mieux écoutés.
Seule une telle fusion ferroviaire fera la force de notre Grande Région. Elle nous permettra : d’être plus confortablement présents au rendez-vous de la révolution numérique, de la transition énergétique, d’accueillir dans de bonnes conditions de déplacement les acteurs de l’industrie de demain, de relever les défis, de positionner nos plates-formes. Car c’est tout cela l’enjeu du développement économique : se connecter pour être accessible. Et vite !