Les « Eux C Nou-s » font leur grand retour au… Théâtre municipal
Rebaptisé « Nou-s Perpignan » pour l’occasion, le Collectif a décidé de parodier, ou plutôt de caricaturer « le sauvetage du Théâtre municipal Jordi Pere Cerdà ». Sans ces « maîtres-frondeurs-sauveteurs » qui ont un mal fou à sortir des années 1980-90, c’est sûr et certain que notre Théâtre municipal, qu’ils découvrent au détour de leur spectacle, serait tombé en ruines. Evidemment. D’ailleurs, si la municipalité que je préside a décidé d’investir les lieux, c’est bien pour éviter que les comédiens de « Nou-s Perpignan » se prennent les pieds dans le tapis... C’est bien connu de tous, sauf apparemment des « Eux C Nou-s »…
Les travaux que la Ville a entrepris in-situ, l’ont été en parfaite conformité et harmonie avec les services de l’Etat (j’ai des échanges de correspondances avec le DRAC qui en attestent) et la Région. Il s’agit d’améliorer la sécurité et le confort des lieux. Il y avait urgence, car le péril était dans la demeure : l’état du plancher nous en a hélas apporté la preuve dès les premiers coups de pelle. Sans cette décision de réhabiliter l’endroit, de le rénover et, surtout, de le mettre aux normes, il faut le dire : notre Théâtre municipal était condamné à une fermeture définitive.
Depuis que le Théâtre de l’Archipel a été construit, il est devenu le lieu par excellence pour toutes les formes de spectacle vivant. C’est le lieu culturel le plus fréquenté de la ville. C’est surtout un beau succès populaire qui démontre que le pari de miser sur une culture ouverte à tous est un pari gagnant ! Au-delà de son rayonnement national – il est une scène nationale – et transpyrénéen, le Théâtre de l’Archipel incarne absolument notre ambition de conjuguer avec audace patrimoine et modernité. Personne ne peut en douter.
Le Théâtre municipal Jordi Pere Cerdà reste un théâtre. Face à l’évolution issue de la création du Théâtre de l’Archipel, et parce qu’il n’était plus utilisé qu’une quarantaine de jours par an, notre Théâtre municipal devait être réorienté, repositionné dans l’offre artistique et culturelle de Perpignan. L’arrivée, dès cette rentrée universitaire, de 500 étudiants (et 1 400 à court terme) au Campus Mailly, en centre-ville, à deux pas de notre Théâtre municipal Jordi Pere Cerdà, constitue une fantastique opportunité pour relancer l’édifice au travers d’une utilisation « mixte » originale.
Je le répète haut et fort : notre Théâtre municipal reste et restera un théâtre. C’est sa mission originelle et il est hors de question de l’abandonner.
Sa rénovation, sa modernisation – sans ôter les moindres signes qui font son cachet et que nous nous sommes engagés avec l’ABF à conserver – illustrent aussi notre volonté de faire de notre identité, de notre singularité, le moyen de nous ouvrir sur le monde. Nous l’avons prouvé avec le Théâtre de l’Archipel, nous continuerons avec notre Théâtre municipal Jordi Pere Cerdà.